10 bonnes pratiques pour concevoir un site web écologique

Les entrepreneurs sont de plus en plus soucieux de l’impact environnemental de leur entreprise, y compris de leur site web. Aujourd’hui, les nouvelles technologies ont une empreinte environnementale plus importante que l’aviation civile en termes d’émissions de gaz à effet de serre.

L’écoconception (encadrée par la Norme IEC 62430↗) permet de minimiser les impacts environnementaux d’un produit ou d’un service tout au long de son cycle de vie. Il existe un grand nombre de principes, exigences et recommandations pour concevoir un site web écologique. Voici déjà 10 bonnes pratiques pour contribuer à réduire l’impact de votre site internet sur l’environnement :

1. Concevoir un site utile et adapté

Certains sites sont créés sans que les internautes y trouvent ensuite une utilité. C’est également le cas de nombreuses fonctionnalités qui, une fois développées, s’avèrent inutilisées.

Avant de créer votre site internet, étudiez et sondez votre cible (recherches, entretiens, questionnaires etc.). Vous recueillerez ainsi précisément ses besoins et pourrez définir des solutions utiles et adaptées.

Parmi toutes les possibilités identifiées, conservez uniquement les fonctionnalités essentielles. En limitant la quantité de fonctionnalités, vous réduisez l’impact environnemental de votre site. Celui-ci sera également moins coûteux et plus simple à utiliser.

2. Optimiser le parcours de navigation

Optimiser le parcours de vos internautes permet de réduire le temps passé sur votre site web et donc de réduire son impact environnemental. Le parcours doit être logique et fluide afin que l’utilisateur n’ait pas à chercher. Il faut le guider à chaque étape. Pour améliorer cet aspect, observez quelques utilisateurs tester votre site internet avec un objectif puis questionnez-les. N’hésitez pas à solliciter des experts en ergonomie et en design d’expérience utilisateur pour vous accompagner. Un audit ergonomique de votre site web est déjà une bonne démarche.

3. Choisir un hébergeur « éco-responsable »

Sélectionnez un hébergeur qui s’engage dans des pratiques éco-responsables. Par exemple, des hébergeurs signataires du Code de Conduite européen sur les Datacentres, qui ont pris des mesures pour réduire leur empreinte écologique. Les hébergeurs éco-responsables adoptent des pratiques telles que l’utilisation d’énergies renouvelables, l’optimisation de l’efficacité énergétique de leurs infrastructures et la gestion responsable des déchets.

En choisissant un hébergeur éco-responsable, les concepteurs de sites web contribuent à réduire l’impact environnemental global de leur site, en minimisant les émissions de gaz à effet de serre et en favorisant une utilisation plus durable des ressources.

4. Alléger son site web

Si possible, évitez l’usage d’un CMS (système de gestion de contenu) afin d’héberger uniquement les fonctionnalités indispensables. Préférez un développement sur-mesure. Si toutefois vous utilisez un CMS (par exemple, WordPress ou Shopify), choisissez des extensions dont les fonctionnalités vous sont véritablement utiles.

Privilégiez l’utilisation des polices de caractères déjà présentes sur les systèmes d’exploitation de vos utilisateurs (2 polices différentes). Cela évite de charger des polices supplémentaires. Par exemple, Arial et Verdana.

5. Offrir des choix éclairés

Donnez un maximum d’informations et de contrôle à vos internautes quant aux éléments à télécharger. Indiquez notamment les poids et les formats des fichiers transférés. Désactivez la lecture automatique des animations, vidéos et sons et offrez la possibilité de les mettre en pause. Ne créez pas de page avec défilement à l’infini. Préférez par exemple un système de pagination. Permettez aux utilisateurs de contrôler les notifications qu’ils reçoivent (d’en choisir la fréquence ou de les désactiver) etc.

6. Prévenir les erreurs

Afin de réduire la quantité de requêtes inutiles et le temps passé sur votre site (sans compter l’insatisfaction des visiteurs), guidez la complétion de vos formulaires, indiquez les champs obligatoires, mentionnez le format de données attendu dans chaque champ et, si possible, vérifiez avant que l’utilisateur valide l’envoi des données au serveur.

7. Limiter le contenu multimédia

Réduisez le poids des images en les redimensionnant et en les compressant sans perdre en qualité. Utilisez du contenu audio, vidéo et animé uniquement s’il est porteur d’informations. Évitez les éléments superflus qui peuvent augmenter la taille du site sans réelle valeur ajoutée.

8. Supprimer les contenus obsolètes

Faites régulièrement le ménage dans votre site web en supprimant les contenus périmés ou obsolètes. Cela réduit la taille totale du site et simplifie la gestion et la maintenance.

9. Fixer des exigences techniques environnementales

Pour optimiser votre site, de nombreuses actions nécessitent des compétences techniques. Le code doit être propre en évitant les redondances, les scripts inutiles et les requêtes excessives. Les ressources statiques (images, éléments de style) doivent pouvoir être mises en cache sur le navigateur des visiteurs afin de ne pas avoir à être chargées à nouveau à chaque visite. Cela réduit le temps de chargement du site et la quantité de données transférées. Assurez-vous que l’agence web ou le professionnel en charge de développer votre site web soit en mesure de répondre à cette exigence. N’hésitez pas à mentionner le respect du référentiel général d’écoconception de services numériques (RGESN↗) ou la liste des 115 bonnes pratiques : https://github.com/cnumr/best-practices↗ dans votre cahier des charges.

10. Tester l’impact écologique de son site

Votre site est en ligne et vous vous demandez quel est son impact environnemental ? Rendez-vous sur www.ecoindex.fr↗ et entrez l’adresse de votre page web pour découvrir son score et obtenir quelques recommandations. Enfin, utilisez régulièrement des outils de test de performances pour évaluer la vitesse de chargement et l’optimisation de votre site.